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Chartre

Chartre

Chartre des restaurateurs

"Paris, le 12 mai 1984. Anne Lepage, restauratrice des Musées de France ; Thérèse Prunet, IFROA ; David Aguilella, ARAAFU ; Annie Corbelletto, restauratrice des Musées administrations d’Etat

Cette charte a été élaborée dans le but d’établir des critères éthiques et pratiques du métier de restaurateur dans le domaine du patrimoine artistique et historique. Elle est destinée aux praticiens de toutes disciplines, exerçant tant dans le domaine privé que public.

(1), c’est pourquoi il est nécessaire de préciser les responsabilités de celui-ci et de définir les critères d’un comportement professionnel. Si les restaurateurs veulent parler et agir avec poids et autorité, il est impératif qu’ils adoptent une attitude commune devant l’éthique et la pratique de la restauration, et que cette dernière soit reconnue par les propriétaires d’objets, les responsables des collections et toutes personnes intéressées à la préservation du patrimoine.

Objectifs de la restauration

La vraie nature d’un objet forme un tout. Elle rassemble les traces de son histoire, sa facture originale, ses matériaux constitutifs et l’information inhérente à la technologie de sa fabrication. La responsabilité du restaurateur est double : préserver l’objet, retrouver sa vraie nature en lui restituant son intelligibilité afin d’assurer la survie de son contenu esthétique et historique.

Le Restaurateur et l’Objet

Règles générales.

Toute intervention constitue une modification de l’objet. Le respect de l’intégrité physique, historique et esthétique de l’objet doit gouverner le travail du restaurateur. Quelles que soient la valeur et la quantité de l’objet qu’il entreprend de restaurer, le restaurateur doit adhérer aux plus rigoureux et aux plus justes critères de choix d’un traitement. Même si les circonstances doivent limiter l’ampleur de son intervention, le restaurateur veille avant tout à la bonne conservation de l’objet et s’interdit toute opération spectaculaire mais inopérante, votre dangereuse à terme. Il est contraire à l’éthique de la restauration de modifier ou dissimuler la vraie nature de l’objet. On ne doit pas éliminer une partie d’un objet sans pouvoir démontrer qu’elle n’est pas originale. Les modifications ultérieures porteuses de significations doivent être respectées.

Examen et documentation.

Toute restauration doit être pleinement documentée. Avant toute intervention un examen complet est donc à effectuer. Le restaurateur doit regrouper toute la documentation disponible afin d’établir et d’enregistrer l’état de l’objet, son histoire et les causes de son altération. Un projet de traitement doit être proposé au propriétaire ou responsable de l’objet. Les méthodes et les matériaux doivent être répertoriés sur un dossier technique et constituer une documentation accessible. Les conditions de présentation, de stockage et d’exposition doivent être prises en considération. Leur amélioration peut dans certains cas éviter l’intervention du restaurateur.

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